Appuyez sur Entrée pour voir vos résultats ou Echap pour annuler.

Sommeil polyphasique

Qu’est-ce que cette étrange chose que le sommeil polyphasique ? Que se cache derrière ce nom barbare ?

Pour résumer, le sommeil polyphasique revient à dire qu’au lieu de faire une seule grosse nuit de sommeil, vous répartissez votre repos tout au long de la journée avec plus ou moins de siestes.

Par exemple, la variante la plus simple, dite Everyman, consiste à dormir 6 heures la nuit puis de faire trois siestes dans la journée pour rattraper le manque. Si vous dormez de 22h à 4h du matin, la première sieste sera vers 8h30 du matin, la seconde sera vers 12h30 et la dernière vers 17h00. Ainsi, vous répartissez le « manque » de sommeil de la nuit tout au long de la journée pour finalement avoir assez de sommeil.

La version la plus extrême du sommeil polyphasique consiste à ne faire que des siestes toutes les 4 heures. D’après mes échos, ce type de sommeil polyphasique donne l’impression de vivre à 600 à l’heure mais demande une bonne organisation pour les siestes, en rater une étant compliqué. C’est aussi pour ça qu’elle s’appelle Uberman, le sur-Homme.

D’autre part, quand on parle de sieste, on parle de 30 minutes environ (entre 20 minutes et 40 minutes maximum, au delà les effets de la sieste se perdent).

Pour avoir essayé la version simple, de 6 heures pendant la nuit et des trois siestes dans la journée, je dirais que c’est une expérience vraiment intéressante à faire. J’ai eu l’occasion de faire ce rythme pendant environ 4 mois, de mai à septembre. Le premier jour est habituel car il n’y a pas encore de manque de sommeil. Le second jour est un peu difficile mais on s’adapte. Le troisième jour est le pire car le manque de sommeil se fait vraiment sentir. Une fois ce cap passé et que le rythme s’installe, le corps s’habitue à s’endormir très vite dès qu’on s’allonge pour la sieste et le niveau d’énergie reste élevé tout au long de la journée. Par contre, n’oubliez pas d’utiliser un réveil au début pour ne pas dépasser la durée de la sieste et, à l’inverse, écoutez vous pour prendre les coups de barre pour vous endormir rapidement.

D’après une étude récente, 38% des étudiants en France éprouvent des difficultés à s’endormir plusieurs fois par semaine et pour certains, presque tous les soirs (enquête de santé SMEREP 2013). D’après certaines lectures, il paraîtrait que le fait de faire du sommeil polyphasique permet de régler les problèmes d’insomnie ou de difficulté d’endormissement, car étant généralement en carence de sommeil au début, on s’endort facilement de pure fatigue. Je n’étais pas dans ce cas, je ne peux pas donner d’avis à ce sujet. Mon intérêt était plutôt dans le fait d’avoir plein de temps pour réviser mes partiels et profiter au maximum de mes vacances d’été. J’ai dû d’ailleurs arrêter à la rentrée (septembre) car mes cours occupaient trop de temps et m’empêchaient de faire les siestes au bon moment.

Pour finir, au niveau de la santé, il est difficile de savoir quels sont les effets à long terme. Je peux seulement vous témoigner que pendant les 4 mois où j’ai pratiqué ce type de sommeil, je n’ai rien remarqué de particulier au niveau de ma bonne santé. Après, d’un point de vue purement théorique, je dirais que sur le long terme, c’est probablement un peu plus fatiguant pour le corps comme rythme car la durée d’éveil chaque jour est prolongée par rapport à un sommeil classique.

En tout cas, si vous faites du sommeil polyphasique ou que vous avez des questions, n’hésitez pas à en parler dans les commentaires, je serai ravi d’en discuter avec vous !