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Les Médecines Holistiques

Les médecines dites « douces » ont le vent en poupe. Lorsque les thérapeutes ou les magazines en parlent, on entend souvent parler de médecines holistiques. Qu’est-ce qu’on entend par là ?

Ce terme désigne en fait les médecines qui ont une approche globale du corps: holos qui vient du grec et qui signifie « le tout, entier ». L’idée principale à retenir c’est que cette approche considère chaque individu comme un tout et que cet ensemble est supérieur à la somme des parties. Ce concept se retrouve dans la médecine traditionnelle chinoise ou en tant que concept ostéopathique par exemple mais disons que la plupart des médecines anciennes intègrent ce concept.

Cette idée qu’on ne peut pas étudier une partie sans étudier l’ensemble se nomme aussi approche systémique. Et de cela découlent plusieurs idées clés:

  • L’individu est unique
  • L’individu est un tout indivisible: un corps et une conscience

Explicitons un peu ces idées.

Dire que l’individu est unique veut dire que chaque personne est un ensemble d’évènements, de bagages familiaux formant un certain contexte personnel. Si l’on veut apporter un soin efficace, il doit donc être personnalisé à ce malade (et non à la maladie). Il n’est donc pas étrange de voir des traitements totalement opposés pour une même douleur. Dans l’absolu, il peut donc y avoir autant de traitements différents qu’il y a de patients. Un exemple rapide pour re-situer ça: imaginons que plusieurs personnes se plaignent de maux d’estomac: pour l’une, la cause sera un stress professionnel trop important; pour une autre, la cause sera une alimentation déséquilibrée; pour une autre encore, ce sera un port de ceinture trop serrée ( 😛 ), et caetera. Avec cette approche on constate que la prise d’un anti-acide ne servirait qu’à masquer le vrai souci.

Dans ce tout indivisible, on considère tout de même deux parties: le physique et le psychologique. C’est de là qu’on entend souvent le terme de psycho-somatique, mais la relation inverse existe aussi: le somato-psychique. L’un ne peut pas aller sans l’autre. Le soin peut donc concerner l’un comme l’autre ou les deux ! Tout dépend du patient et donc, comme je le disais auparavant, du contexte personnel. De toute façon, la maladie affecte l’ensemble de l’individu

Un dernier détail, si on considère l’ensemble comme un système complexe d’inter-relations, il arrive fréquemment de trouver que la zone en souffrance peut être un révélateur plutôt qu’une cause en soi. Hors traumas directs évidents (choc sur la cheville = douleur à la cheville), les douleurs vont souvent révéler un déséquilibre quelconque: fatigue, alimentaire, sommeil, pollution, posture, … À ce propos, donnons l’exemple d’un trouble de la posture qui va déporter le poids sur le genou qui va devenir usé d’où une arthrose douloureuse. Ou encore: un mal de tête à cause d’une fatigue oculaire à cause d’une activité professionnelle devant l’ordinateur de façon prolongée. Ces liens de cause à effet restent simples mais de plus complexes sont tout autant envisageables. Voila pourquoi traiter directement un symptôme (la douleur le plus souvent) par un médicament qui va le supprimer (anti-douleur, anti-inflammatoire, anti-biotique, …) ne sera qu’une piètre méthode pour se débarrasser du mal et ne fera que masquer le problème.

Pour finir, n’oubliez pas que c’est le patient qui se guérit lui-même, le thérapeute n’étant qu’une aide vers la guérison. Voltaire déjà disait que L’art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature le guérit.