Apprentissage dans l’inconnu

Suite à l’article sur mon ressenti personnel de l’école 42, j’aimerais aborder plus spécifiquement l’esprit derrière la pédagogie de l’école. Comme je le disais dans l’article précédent, lorsqu’on doit trouver la solution par nous même, celle-ci reste mieux mémorisée. Mais surtout, lorsqu’il n’y a pas de cours, cela permet d’éviter l’aspect dogmatique d’une référence.

L’idée est d’acquérir de l’expérience par soi-même, en réfléchissant et en expérimentant inlassablement jusqu’à obtenir quelque chose qui fonctionne. Ensuite, il nous sera toujours possible d’aborder les livres théoriques de référence. Mais surtout, nous aurons acquis de l’expérience avant d’avoir consulté la référence. L’idée étant d’éviter le dogme de la solution de référence comme seule et unique façon de faire. Car une fois suffisamment expérimentés, nous pourrons avoir du recul sur ce que nous pourrons lire. Nous aurons par exemple qu’une solution de référence fonctionne mais nous verrons également ses inconvénients par rapport à d’autres solutions éprouvées par nous même.

Cela rejoint également en partie la notion du « carcan » de la mémoire. Car si l’apprentissage nous permet d’avoir une solution, il nous empêche aussi de voir d’autres solutions. Le cerveau choisit préférentiellement un certain chemin neuronal pour accéder à une information; ce chemin correspondant à celui qui est le plus emprunté. Donc plus nous répétons un schéma, plus nous aurons du mal à penser différemment.

C’est pour cela qu’il est important de commencer par l’expérience. Libre à nous ensuite d’aller nous renseigner grâce à de la théorie quand nous saurons les utiliser de façon pertinente, en étant conscients des avantages et inconvénients de chaque méthode.

Il serait intéressant de voir les résultats de l’application d’une telle philosophie dans d’autres branches d’études: biologie, ingénierie,… ce serait probablement un formidable moteur d’inventions et de découvertes que nous avons ratées jusqu’à présent !