Médecines additives et soustractives
Il existe en ce moment, deux courants médicaux: la médecine dite scientifique ou contemporaine étant prédominante et les médecines dites alternatives ou complémentaire.
Comme abordé dans l’article sur la conception mécaniste de l’Univers, la médecine contemporaine étudie en disséquant les divers constituants du corps humain pour trouver la partie dysfonctionnelle. Une fois qu’elle a été identifiée, la thérapeutique se résume à étouffer (anti-inflammatoire, anti-spasmodique, anti…), à anesthésier (anti-douleur), à supprimer (ablation par chirurgie) la partie identifiée comme « malade ». C’est donc une médecine essentiellement soustractive: on enlève des morceaux qui ne vont pas.
Cela est dû à deux choses: on identifie une pathologie comme un problème lié à une partie précise (organe, cellule, glande, zone, …) et la technique disponible est toujours très insuffisante pour remplacer la partie considérée comme défectueuse par une partie équivalente. Ainsi, chaque problème est considéré localement et non comme le reflet d’un problème du système « humain » dans son ensemble.
La plupart des médecines dites complémentaires et alternatives ont cela de très différent, qu’elles considèrent que le corps a les capacités de s’auto-guérir. Elles considèrent que la maladie est le résultat d’un manque: d’information (homéopathie), d’un blocage des tissus (ostéopathie), d’une carence alimentaire, d’une accumulation de polluants, d’un blocage énergétique (acupuncture), … Ces médecines considèrent l’humain comme entité indissociable et que la maladie est le résultat d’un de ces problèmes. Ces médecines vont donc venir apporter ce qu’il manque au corps pour laisser le corps se guérir ensuite. C’est donc fondamentalement une logique additive: on ajoute ce qu’il manque puis on laisse faire le système.
On constate donc que même si certaines médecines sont dites complémentaires – car c’est à la mode – la logique fondamentale sur laquelle sont basées ces médecines est à l’opposé de la médecine contemporaine. Ces deux approches sont nécessaires, mais l’approche additive respecte bien plus le corps humain en tant que système intelligent et auto-régulateur. C’est pour cela également que ces médecines alternatives sont à préférer en première intention (hors urgences évidemment). Si rien d’autre n’aura fonctionné, alors oui, commençons à étouffer et enlever ce qui nous gène …
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