Le paradoxe de la Science
La Science a pour objet de produire une somme de connaissance la plus vérifiable possible. Pour ce faire, elle emploie une méthode d’expérimentation pour remarquer les phénomènes réguliers. Elle en déduit une certaine prédictibilité des phénomènes du monde. Elle se veut toujours au plus juste de la réalité.
Le paradoxe de cela est que plus la Science découvre de nouveaux domaines, de nouveaux états de la matière, de nouveaux concepts, plus les connaissances ont besoin d’être mises à jour pour correspondre aux nouvelles découvertes. Ainsi, plus la Science avance, plus elle s’améliore en justesse mais plus le reste devient obsolète donc faux. Tant que l’entreprise scientifique aura lieu, on peut dire que chaque vérité scientifique à l’heure actuelle sera probablement remise en cause dans le futur – et que donc, chaque vérité est fausse (au sens « incomplet ») car il sera possible de trouver plus exact, plus fondamental.
Inversement, prenons une œuvre de fiction comme Alice au Pays des Merveilles. Cette œuvre est indépendante du reste, son monde est contenu dans ses pages. Jamais il ne sera remis en cause ou incomplet. Il restera toujours d’actualité, quel que soit la quantité de temps qui passe. La seule chose qui pourrait périmer, serait son langage qui ne changera pas si personne ne le garde à jour.
N’est-ce pas étonnant de se rendre compte qu’une œuvre de fiction sera toujours vraie alors que la Science sera régulièrement fausse ?
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