Seuil d’excitabilité
Pour continuer avec l’article précédent sur le toucher, j’aimerais aborder la notion de seuil d’excitabilité.
Chaque cellule humaine possède une excitabilité propre qui dépend de son rôle. Cette excitabilité est définie par divers seuils: seuls les stimuli dépassant un certain seuil vont être prise en compte. De même, il existe un seuil douloureux. Tout l’intérêt de ces seuils d’excitabilité, c’est que ce sont eux qui vont différencier les sensations (absente, normale, forte, douleur).
Cela est utilisé de façons diverses, tant pour le diagnostic que pour le traitement. Par exemple, c’est utilisé dans l’examen clinique médical lors de la palpation ou de la percussion. Mais ce dont je veux vous parler concerne les techniques manuelles. De par leur nature, ces techniques utilisent le toucher et sont donc confrontées à cela, surtout que d’un individu à l’autre, les seuils peuvent varier énormément.
Maintenant, supposons que vous vous soyez fait une entorse de la cheville. La cheville est déjà douloureuse à cause de l’entorse, le simple fait de poser un doigt peut suffire à reproduire ou augmenter la douleur de la cheville. C’est parce que les tissus de la cheville sont endommagés et, de ce fait, ils ont été « trop » stimulés. C’est l’exemple d’un seuil bas: il en faut peu pour re-déclencher la douleur. À l’inverse, si tout va bien avec votre cheville, le simple fait de poser un doigt donnera une sensation de toucher simple. Pour atteindre une sensation douloureuse, il va falloir appuyer fort. C’est à cause d’un seuil élevé: il faut un stimulus fort pour le dépasser et provoquer une douleur.
Mais où est-ce que je veux en venir avec tout ça ? C’est qu’il est possible d’utiliser ces variations de sensibilités pour le diagnostic… et le traitement ! Utilisé dans les techniques réflexes du tissu conjonctif, il est possible de diagnostiquer des zones de peau avec un seuil élevé (= tout va bien, il y a de la marge) et au contraire, des zones de peau avec un seuil faible (= il y a bobo pas loin). Il y a souvent d’autres troubles dans la même zone: peau plus dense, plus froide, plus grasse, plus humide, … Bien sûr, ces techniques offrent ensuite des techniques de traitement manuel.
Pour résumer, il est important de développer la palpation ! Une personne exercée dans cette pratique trouve facilement des zones ou des points douloureux, et par des liens neurologiques peut en déduire la cause probable. Même si vous n’êtes pas thérapeute manuel, cela peut vous permettre de mieux connaître votre corps et de savourer votre environnement : densité, texture, température, …
Commentaires
2 commentaires
[…] Ce qui pourrait expliquer l’hypersensibilité psychologique est l’augmentation de la fréquence des stimuli ou leur présence de façon continue. À mesure que les stimuli arrivent, le mental a de plus en plus de mal à les gérer car il n’a pas une minute de répit pour se reposer. De plus, cet état d’irritabilité exacerbe encore plus les sensations ce qui peut être ressenti comme une oppression par les personnes dans cet état d’hypersensibilité psychologique. (Voir la notion plus générale de seuil d’excitabilité). […]
[…] discuté lors de l’article sur le seuil d’excitabilité, une zone de peau saine aura un seuil d’excitabilité faible (un pincement ou un appui seront […]
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